Ushuaïa et le parc Tierra del Fuego

Du 5 décembre au 7 décembre 2015

Il nous faut maintenant rejoindre Ushuaïa, juste au-dessus de Puerto Williams en Argentine. Mais ce qui parait simple sur le papier (Ushuaïa est située juste en face de l’autre côté du canal) s’avère bien plus compliqué : les compagnies de bateaux officiels n’assurent plus la liaison entre ces deux villes pour une raison obscure, la seule encore en fonction n’a plus de disponibilité avant longtemps. Pareil pour l’avion… Nos jours étant comptés (notre avion décolle de Santiago le 17 décembre), on doit se dépêcher et il ne nous reste plus qu’une dernière solution : aller au Yatch Club de Puerto Williams et trouver un particulier avec un bateau qui accepte de nous emmener à Ushuaïa. A priori c’est une pratique courante puisque tous les voiliers de particuliers se sont mis d’accord sur le même tarif : 150 $US par personne ! Pour 6 heures de traversée (on en a fait 30 avec repas, nuit à bord et sièges inclinables pour le même prix…). C’est énorme ! On trouve qu’ils profitent de la situation et cela n’est pas très fair play de leur part sachant qu’avec ou sans nous ils iront quand même. Pas de solidarité non plus entre français ! On passe donc la journée sur le ponton à chercher d’autres solutions et à interpeller chaque nouvelle arrivée de voilier. Pas de bol : On voit partir juste devant nous un bateau qui embarque des passager gratuitement. On aurait bien aimé que ce soit nous ! On rencontre d’autres voyageurs dans la même situation et on se résout petit à petit à embarquer dans l’un de ses bateaux « taxi » tous ensemble. On arrivera quand même  finalement à négocier un départ à 100 $US avec Gaston, un argentin qui possède son propre voilier. C’est toujours mieux que rien.
Départ prévu aux aurores, à 4h30 heures du matin pour éviter les orages qui s’annoncent le lendemain. On naviguera à bord du Reliance.

Le lendemain, le réveil à 3h30 est assez dur mais la jolie lumière du petit matin sur le port nous console un peu. Nous embarquons en compagnie du couple de français rencontrés la veille : Paul et Emmanuelle.

Cette traversée fut au final un excellent moment ! Gaston, sa compagne Isabella et ses deux amis sont adorables avec nous : ils nous proposent à boire, à manger, on papote, Lucie s’endort sur une des banquettes et lsabella lui prête une couverture…. Pour ne rien gâcher, le paysage est magnifique et on contemple sans se lasser les jolis panoramas du canal de Beagle.

Le voilier nous arrête même au phare de la fin du monde pour nous permettre de prendre des photos. Juste à ce moment une baleine apparaît brièvement juste sous nos yeux..

C’est sûr que nous aurions aimé ne pas payer aussi cher mais finalement cette traversée aura été  l’occasion de rencontrer de belles personnes dont Paul et Manue et de passer un bon moment tous ensemble à bord du voilier de Gaston.

Ushuaïa 

Nous resterons 3 jours à Ushuaïa où nous partagerons une chambre avec Paul et Manue pour réduire les coûts 😉 Celle-ci est tout en haut d’une rude montée mais nous permet d’avoir une vue imprenable sur toute la ville.

Nous auront l’occasion d’assister à un magnifique coucher de soleil, de se promener sur le port, de goûter à la viande argentine et de réaliser notre défi du pays.

Le parc Tierra del Fuego

Le but de passer par Ushuaïa était aussi de pouvoir aller randonner au parc de la Terre de Feu, situé à 12 km de la ville. Le parc est très joli. On passe à travers une magnifique forêt de Lenga (ou « hêtre de la Terre de Feu »).

On rejoint la baie Lapataia via un point de vue sur le canal de Beagle (encore lui 😉 ) et on passe à côté d’un terrain envahie par des castors.

On voit les déastres qu’ils causent pour créer leur barrage. Les arbres sont morts et l’endroit désert au milieu de la forêt. Mais attention, ça n’est pas leur faute ! Les castors, qui viennent d’Amérique du Nord, on été amenés là par l’homme. Les castors ne font que s’habituer à leur nouveau territoire et prennent leur marque. Malheureusement, ici, les arbres coupés ne repoussent pas

On repart d’Ushuaïa avec un peu d’émotions, parce qu’en démarrant en Equateur, on s’était dit qu’on irait tout en bas de l’Amérique du Sud, au bout du monde, et on l’a fait.