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Sur les sommets de Quito

13 août 2015

Ce matin, impossible d’aller à Quilotoa comme prévu. A cause d’une marche politique, toutes les routes sont fermées. Un équatorien nous avait averti la veille mais nous avions quand même décidé d’essayer au cas où. Du coup, direction El TelefériQo pour grimper sur les hauteurs de Quito. Sur les flancs du volcan Pichincha, le téléphérique nous transporte sur une distance de 2,5 kilomètres jusqu’au sommet à 4100m.

TeleferiQo

De là, on décide de faire une partie de la randonnée de 11 kilomètres pour atteindre le Rucu Pichincha à 4680m.

Sauf qu’on y prend goût et nous voilà parti à l’ascension de cette petite montagne avec juste une banane dans le ventre. Tout le sentier grimpe 80% du temps et c’est assez ardu mais les paysages andins et les couleurs sont magnifiques.

DSCF4407

Nous grimpons pendant 2 heures et demi et nous nous arrêtons finalement à ¾ heure du sommet, épuisés, mais fiers de nous. Nous avons une vue imprenable sur la ville de Quito. Le temps de faire le chemin inverse et nous aurons donc fait une (petite) randonnée de 4 heures et demi.

TeleferiQo Quito

De retour à Quito, nous allons boire un verre (première bière pour Loïc), enchainons avec le fameux ceviche (article à suivre) et explosons notre budget. Epuisés par cette journée, nous n’avons envie que d’une chose : rentrer à l’auberge et prendre une bonne douche. Mais c’était sans compter sur la marche politique qui est bien plus importante que ce que nous pensions. Des indigènes qui convergent depuis le 02 août vers Quito manifestent contre le gouvernement en place et contre des lois qui réduisent leur capacité à gérer leurs ressources (eau, terre) sur leurs territoires. Toutes les routes sont fermées et aucun taxi n’accepte de nous emmener à notre hôtel, situé en pleine manifestation, à l’extrémité sud du centre historique. Nous décidons de rentrer à pied mais sommes arrêtés par la vision au loin de départ de feux. Des policiers nous disent qu’il est impossible de continuer que toutes les routes sont barrées, qu’il y a eu des jets de lacrymogène. Dépités, nous ne savons que faire. Ils nous conseillent d’attendre dans un café car cela peut durer jusqu’au milieu de la nuit. Entêtés (nous devions partir tôt le lendemain), nous décidons d’essayer de gagner notre hôtel en contournant l’évènement. Nous ne sommes pas trop rassurés. Nous voyant chercher notre route, une jeune fille et sa mère nous indiquent la direction et nous rassure en nous disant que ça n’est pas dangereux. Nous voilà donc reparti. En chemin, nous croisons une multitude de policiers ; ils sont positionnés, avec leur bouclier, devant les places où sont réunies les manifestants. C’est assez impressionnant mais tout le monde, policiers et indigènes sont calmes et tout a l’air de se passer dans un respect mutuel (du peu que nous avons vu).

Heureusement, la place où nous logeons est la seule libre d’accès et nous pouvons enfin rejoindre notre hôtel, panser nos plaies (liées à la randonnée) pour nous effondrer de fatigue.

Le lendemain, ce n’est plus la marche politique mais le volcan Cotopaxi qui a décidé de cracher de la fumée (peut-être aussi pour manifester son indignation contre le gouvernement ^^) et qui nous empêche encore une fois de nous rendre à Quilotoa (décidément !). Le sort s’acharne contre nous…

Cotopaxi

Nous décidons donc de changer de plan et d’aller à Pillaro pour ensuite se rendre avec un guide dans le parc de Llangatenes. Après avoir déjoué, pendant 2 heures, à force de cris et d’explications, une arnaque pour le bus, nous voilà parti pour Ambato puis Pillaro… Mais là, déception. Ce petit village de montagne n’a pas beaucoup de charme et nos tentatives pour aller au parc se soldent par des échecs successifs :

  • guide trop cher (320 $ pour deux jours ou 120 $ la journée). Nous trouvons cela cher et dans le doute, nous préférons ne pas donner suite. Nous n’avons pas de points de comparaison et le Lonely Planet nous indiquait 20 dollars la journée…
  • On essaie de trouver un chauffeur pour y aller par nous-même (pas de bus et normalement il est déconseillé de s’y promener seul) mais c’est 100 $ juste pour le transport.

Dépités, nous nous couchons à 20 heures après un repas sommaire mais très apprécié car typiquement local dans un stand de rue. Tout le village déambule entre les différents stands et se retrouve autour des tables installés sur le trottoir pour se réchauffer avec divers mets.

Nous décidons de nous rendre à Banos tôt le lendemain.

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